Tavernier ? Une absinthe je vous prie !

Au détour de ses promenades nocturnes, la brune avait entendu parler d'une taverne à plusieurs reprises. Venant d'une cité où la taverne était un endroit in-con-tour-nable, elle avait songé se rendre à la Liberté Apocalyptique histoire de voir s'il en était de même pour celle-ci. Entre autre. Car à vrai dire, un bon dealer était aussi sur sa liste de courses.

Elle peine un peu à trouver son chemin dans cette ville qu'elle ne connaît pas encore assez bien. Mais au détour d'une rue, lorsqu'elle s'y attend le moins, elle découvre l'enseigne recherchée.

Elle est vêtue d'un pantalon de cuir ajusté, rehaussé de hautes bottes à lanières, d'une chemise claire sous un corset brodé de motifs brocard, de longs gants de cuir d'une redingote cintrée et coiffée d'un chignon et d'un chapeau gibus en feutre décoré d'une bande de brocard assortie au corset. Sur son port fier et sûr ça lui donne une allure noble. L'allure seulement. Ce n'est rien qu'une orpheline toxicomane, techniquement, quand on y pense.

Elle entre et embrasse les lieux du regard. La déco lui plaît, et a priori, l'ambiance est bonne. Bref, sa première impression est plutôt bonne.
Elle se dirige vers le bar et ôtant ses gants, elle commande une absinthe.
En attendant d'être servie, elle repère un homme.
Ayant un faible pour les longs cheveux noirs, elle ne pouvait pas le louper.
Elle s'en approche.

"Bonsoir monsieur. Pardonnez-moi de vous importuner. Je ne suis pas d'ici et je me demandais si vous pourriez me renseigner."
Un sourire poli se dessine sur ses charmantes lèvres de vampire.

Méric avait erré une bonne partie de la journée pour finir dans une auberge dans laquel il loua une chambre pour la nuit. Ne voulant pas se coucher immédiatement le jeune homme sortit et alla dans la taverne en face de l'auberge. Il s'installa au bar et commanda une bière au tenancier. Il observait les alentour lorsqu'une superbe femme entra dans la taverne et se commanda un verre et l'accosta.

'' Je serais surpris de vous aider je vous avoue madame. Je suis moi-même nouveau ici et a moins que vous soyez arrivée ce matin je suis certain que vous en savez plus que moi. En quoi puis-je vous aider... Mais laisser moi me présenter. Je me nomme Méric Delatour pour vous servir. Et vous?''


Il prit la main de la dame et lui fit un baise-main avec grande classe. Tout dans ses manières trahissaient ses origines de haute famille. Il fit un beau sourire à la dame et leva son verre pour trinquer.

'' Allez aux nouveaux arrivant de Calvinia!''

Il prit une gorgée et invita galamment la dame de s'installer près de lui. Méric semblait de bonne humeur. Il regardait la femme avec un sourire franc qui lui avait souvent valu des regards obliques des femmes bien qu'il ne s'en soit jamais vraiment préoccupé...

Cet homme est beau à en avoir mal. Elle aurait presque de la pitié pour lui si elle n'était pas subjuguée. Il doit être constamment harcelé avec un physique si avenant. Elle s'en veut presque à elle même de l'avoir choisi pour se renseigner.
Mais il se montre courtois. Alors ne pense plus le déranger.

"Je m'appelle AEnima. AEnima Abnormis. Ravie de vous rencontrer."
Elle est sincère.
Bon sang, heureusement qu'elle s'est nourrie car elle en aurait bien fait son petit déjeuner. Pendant un mois ou deux. Voire six, si elle ne préférait pas le sang animal. Il ne risque donc rien.

Il use de bien bonnes manières, de surcroît. Pas étonnant à vrai dire. Ca colle bien au personnage, à l'image qu'il renvoie, du moins.

Sous le charme - comme des milliers d'autres bécasses sans nul doute - , elle trinque avec lui, en le regardant bien dans les yeux.
"Aux nouveaux arrivants !"
Renchérit-elle, souriante.

Elle avala une gorgée également, comme le veut la coutume et elle accepté l'invitation. Elle s'installa donc à ses côtés.
Ne voulant pas se montrer impolie, elle évite de lui demander ce qui l'a mené ici. Car cela ne la concerne pas.
Elle préfère parler de la pluie et du beau temps.

"Cette taverne m'a l'air fort bien. Et vous, qu'en pensez-vous ?"
Parler de telles banalités ne lui ressemble pas du tout. Elle ne voudrait pas qu'il prenne congé trop tôt, à dire vrai.

La femme s'assit à ses côtés en souriant. Méric lui rendit son sourire et haussa un sourcil en entendant la question de la femme. Il prit une gorgée de son verre avant de répondre. Sans doutes cherchait-elle un sujet de conversation. Il décida donc de jouer le jeu.

'' Je suis bien d'accord avec vous! Elle a un petit côté rustique qui sied bien à l'île. Êtes-vous descendu à une auberge proche?.. Mais bon, vous alliez me poser une question qui,je suis sur était autre que ça... Quel était-elle? Peut-être pourrai-je vous aider tout de même.''

Méric se tourna face à la dame en la regardant droit dans les yeux, la détaillant de ses yeux noirs profond sans pour autant la regarder avec irrespect comme tant d'hommes pouvaient le faire. Les yeux verts de la femme avait un petit quelque chose d'hypnotique et il y avait quelque chose dans son port et dans ses gestes qui trahissaient une haute naissance peut-être... oui cette femme avait ... quelque chose... il ne sut mettre le doigt dessus. Il prit une autre gorgé puis sourit.

'' Si je puis me permettre vous être très jolie. Vos yeux sont très prenant je dois l'avouer. ''

Comme surpris de sa propre audace Méric eu un petit rire cristallin.

'' Désolé... la fatigue du voyage sûrement...''

Le jeune homme reprit une gorgée tentant de cacher son malaise. Malgré sa beauté le garçon ne semblait pas habituer avec les femmes. Il les avait toujours poliment éconduites étant déjà fiancé... jusqu'à ce pic nique. Il soupirât légèrement et sourit encore une fois à la dame.

"Êtes-vous descendu à une auberge proche?"
"J'habite au Lunapara où je viens d'être engagée comme serveuse."
Peut-être ne connaît-il pas le Lunapara mais quoi qu'il en soit, elle assume parfaitement.
"Et vous ?"

"Vous alliez me poser une question qui,je suis sur était autre que ça... Quel était-elle? Peut-être pourrai-je vous aider tout de même.''
C'est décidément un jeune homme charmant. Il ne pourra donc sans doute pas la renseigner car ce qu'elle cherche, c'est un dealer. Il n'a pas l'air d'être un consommateur de stupéfiants. Elle préfère donc jouer l'écervelée.
"Je ne sais plus ! Ca m'a échappée !"

Elle boit à son tour une rasade de son breuvage et remarque du coin de l'oeil qu'il la détaille. Poliment, mais la détaille quand même. Ca l'amuse. Elle fait en elle-même le pari qu'il la prend lui aussi pour ce qu'elle n'est pas vraiment.
Mais ce qui l'amuse le plus, c'est l'audace dont il fait preuve en semblant si vite le regretter. Elle en rit franchement.
"C'est vous qui êtes très beau, monsieur Delatour."
Et elle, elle n'est ni fatiguée, ni désolé de l'avoir dit. Elle boit une nouvelle gorgée de cette divine fée verte dont elle raffole.