Dimitri O. Le marchand de Mort

El Carnicero est sorti de la ferme, riant comme un abruti, et, tandis que son rire devenait de plus en plus sadique, il prit un sabre et coupa les bras de Fafnir. Le sang jaillit et se répandit sur tout le monde, Fafnir hurla de surprise et de douleur. Avant que qui que ce soit ait pu bouger, les soldats avaient désarmé et ligoté la troupe. Mon père s’était débattu et en avait égorgé deux. Ramassant un fusil, il en élimina deux autres, puis un troisième en le transperçant avec la lame. El Carnicero l’as assommé, s’est tourné vers Grani et lui a ouvert le ventre en hurlant de rire. Comme si la violence le rendait euphorique, il s’en est ensuite pris à Rasvelg en lui entaillant les joues. Sous les cris de terreurs, il continua à le torturer. Au bout de sept doigts arrachés, il se résolut enfin à l’achever d’une balle dans la bouche. Des larmes d’effrois coulaient sur le visage de Sleipnir, à qui le boucher enfonça le nez avec le cul d’un fusil. Et, pour être sûr de sa mort, il lui a écrasé les parties de ses propres pieds et l’a scalpé.
Il ne restait que mon père, réveillé d’un coup de genoux dans la mâchoire. El Carnicero se présenta enfin, lui expliquant qu’il avait été payé pour le gouvernement. Apparemment, il n’avait pas l’habitude d’être aussi tyrannique, mais il en avait chié pour nous trouver, nous amadouer et convaincre ses supérieurs que nous tuer était la meilleure solution. Pendant qu’il parlait, il égorgea les trois derniers soldats sur place qui n’avaient pas eu le temps de réagir. Racontant qu’il admirait mon père pour son exploit et qu’il lui ferait l’honneur de raconter que tous les militaires étaient morts de sa main. Quand il eut fini, il ne restait que Jonathan Orloff et ce malade plié de rire. Alors mon père s’attendait au coup de grâce, deux soldats arrivent sur le champs de bataille, derrière eux traînait Rasvelg attaché à une corde, déjà mort d'une balle en plein coeur. El Carnicero gémit de plaisir avant de mettre un termes a la vie des deux dernier soldats du gouvernement. Puis se retourna vers Jonathan. D’un coup, le silence régna, ce sadique s’était enfin calmé. Il sortit un poignard de sa ceinture et fendit le visage de mon père, descendant jusqu’au pubis. L’entaille n’était pas tant profonde que terriblement douloureuse, il hurlait de toutes ces forces. El Carnicero lui ouvrit le ventre de ses propres mains, il était si concentré qu’il ne se rendait pas compte des cris de tourment. Il s’est relevé, est allé fouiller dans la vieille ferme et en est sorti avec un objet que je n’ai pas tout de suite identifié. S’agenouillant devant mon père, il lui dit d’un ton plein d’ironie que le supplier ne servirait à rien. Ensuite, il lui a introduit l’objet dans les entrailles et allumé la mèche. Enfourchant un canasson, il a disparu dans la noirceur de la nuit, tandis que je me cachais les yeux en comprenant l’explosion imminente du hors-la-loi qu’était mon père.